Hydrangea macrophylla est une plante ligneuse présentant une grande plasticité phénotypique qui a suscité l'intérêt de nombreux sélectionneurs et agronomes. Celle-ci a cependant toujours été exploitée de façon empirique.* Peut-on évaluer cette plasticité par une approche plus scientifique ? Dans ce travail, la variation phénotypique est analysée par une description fine des différentes séquences de développement de la plante et par l'exposition de la plante à des environnements contrastés.* L'unité architecturale est composée de deux unités de morphogenèse : l'Unité Végétative et l'Unité Végétative et Florale. Elles résultent de quatre séquences de développement successives : une phase d'organogenèse accompagnée d'une croissance continue (séquence A), la transformation florale (séquence B), la dormance (séquence C) et l'épanouissement floral (séquence D). Sous l'effet des facteurs environnementaux, la formation du bourgeon mixte terminal (séquence B) offre une source de variabilité spatiale forte alors que l'absence ou la présence d'une dormance (séquence C) est à l'origine d'une source de variation temporelle.* La description fine de l'unité architecturale avec ses composantes morphologiques et la caractérisation des quatre séquences de développement est une base scientifique nécessaire pour identifier et localiser les effets de l'environnement sur le développement de la plante et pour l'exploitation raisonnée de sa plasticité.